Playlist

Penso que aconteceu desse jeito. Passei numa loja de discos e paguei caro pela versão original de Church of Anthrax. Este vinil, melódico e muscular, registra o encontro entre John Cale e Terry Riley; e não o trabalho solo dos dois. Como tomou muito tempo para eu encontrar este álbum, decidi segurar sua capa bem firme e me jogar na leitura do extenso e alucinógeno texto de contracapa escrito por John Cale. Não entendi nada. Virei a capa. Na parte da frente, uma casa, como aquelas de bonecos nas quais podemos viver como miniaturas de plástico. E, dentro desta casa moram John Cale e Terry Riley.
 
Laurie Anderson: Eu posso ouvir os dois tocarem discos/ Mover os móveis e gargalhar
 
Terry Riley foi dar uma volta, mas podemos ver sua imagem em dois quadros pendurados em dois cômodos diferentes. Em um deles, seu rosto foi impresso em azul, noutro, em vermelho. No quadro em azul, ele prepara um sorriso. No quadro em vermelho, ele está feliz. As duas fotos se destacam na casa, assim como a presença de John Cale, vestido com uma camisa branca e calças azul-escura que ora parecem ser preta, ora marrom. Acredito que a coloração de suas calças dependa da ação do tempo sobre a capa do vinil como também de sua edição. Em um dos cômodos, John Cale está de pé sobre seu pé esquerdo. Ele ri de nervoso. No outro cômodo ele está sentado, com cara de quem sabe que está sendo observado. E, no penúltimo cômodo, no terceiro andar, ele está de pé, com a mão na cintura. Seu olhar é de quem entendeu tudo.
​
Concepção, performance, texto: Lorenzo De Angelis & Wagner Schwartz
Orientação dramatúrgica: Elisabete Finger
Supervisão de texto: Béatrice Houplain
Luz: Angela Massoni
Produção: La Bagarre, Le Petit Bureau, Halterophile asbl
Coprodução: CN D Centre National de la Danse, Charleroi Danses
Administração: Le Petit Bureau / Claire Guièze
Citação coreográfica de Relative Collider em La mamma morta criada por Liz Santoro & Pierre Godard Playlist tem o apoio do Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France, do Institut Français du Brésil, do Consulat Général de France à São Paulo e de Wallonie-Bruxelles Internationale Agradecimentos: Ilanit Illouz, Liz Santoro & Pierre Godard, Nina De Angelis
Duração: 150 minutos

Playlist
 
Si je ne me trompe pas, je pense que c’est arrivé comme ça. Je suis allé dans un magasin de disques et j’ai payé cher pour la version originale de Church of Anthrax. Un vinyle mélodique et musclé qui enregistre la rencontre entre John Cale et Terry Riley ; et pas le travail solo de chacun. Comme il m’a fallu beaucoup de temps pour trouver cet album, je le tenais fermement et me jetais dans la longue et hallucinogène quatrième de couverture écrite par John Cale. Je n’ai rien compris. J’ai tourné la pochette. J’ai alors découvert des photos d’intérieurs composant une grande maison sans façade, comme une maison de poupée, dans laquelle nous pourrions habiter en tant que miniatures plastiques. Et dans cette maison vivent John Cale et Terry Riley.
 
Laurie Anderson : Je peux vous entendre passer des disques/ Déplacer des meubles et faire les idiots
 
A ce moment-là, Terry Riley est allé faire un tour, mais on peut le voir dans deux tableaux accrochés dans différentes pièces. Dans l’un d’entre eux, son visage est imprimé en bleu, dans l’autre, en rouge. Dans le cadre en bleu, il prépare un sourire. Dans le cadre en rouge, il est heureux. Les deux photos se distinguent dans la maison, ainsi que la présence de John Cale, vêtu d’une chemise blanche et d’un pantalon bleu foncé qui, parfois, semble être noir, parfois brun. Je crois que la coloration de son pantalon dépend de l’action du temps sur la pochette du vinyle ainsi que de son édition. Dans l’une des pièces, John Cale est debout sur son pied gauche. Il ricane. Dans l’autre pièce, il est assis avec le visage de celui qui sait qu’il est surveillé. Et, dans l’avant-dernière pièce, au troisième étage, il est debout, la main sur la taille. Il te regarde comme celui qui a tout compris.

Conception, performance, texte : Lorenzo De Angelis & Wagner Schwartz
Conseil artistique : Elisabete Finger
Texte assisté de : Béatrice Houplain
Création lumière : Angela Massoni
Production : La Bagarre, Le Petit Bureau, Halterophile asbl
Coproduction : CN D Centre National de la Danse, Charleroi Danses
Administration : Le Petit Bureau / Claire Guièze
Citation chorégraphique de Relative Collider en La mamma morta crée par Liz Santoro & Pierre Godard
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Ile de France, de l'Institut Français du Brésil, du Consulat Général de France à São Paulo et de Wallonie-Bruxelles Internationale
Remerciements : Ilanit Illouz, Liz Santoro & Pierre Godard, Nina De Angelis
Durée : 150 minutes